25 ans déjà, notre premier voyage au Canada! Comment notre premier voyage a été déterminant dans notre passion pour le Canada!
En 1995, nous posions pour la première fois les pieds au Québec. Un voyage dont nous rêvions depuis un bon moment, et qui commençait ... fort! Nos bagages, mal orientés à Zaventem, ne nous ont rattrapés qu'une semaine plus tard, nous obligeant à nous rhabiller sur place (ce qui ne fait pas partie de nos activités favorites).
Mais, faisant fi de ces considérations matérialistes, nous avons rapidement été emportés par la magie de la Belle Province !
La magie de la Belle Province
Il faut dire que des moments d'exception ont jalonné notre périple du premier au dernier jour!
- Le pouvoir d'attraction du St Laurent, tantôt mer d'huile, tantôt fleuve déchaîné (spécialement le jour où nous avions réservé notre excursion aux baleines, dont nous sommes revenus bredouilles).
- Notre petite auberge au bord du St Maurice, où l'alarme tonitruante qui a ruiné notre nuit (la pile n'avait pas été changée!) ne nous a pas fait regretter notre passage ni le somptueux souper aux saveurs du terroir.
- L'ours noir qui traversa nonchalamment notre route du côté de La Tuque, alors que nous nous étonnions justement de ne plus avoir croisé de voiture depuis des lunes!
- Le village – encore fantôme – de Val Jalbert, les champs de bleuets rouges à l'automne et l'expérience incroyable de l'accueil au sein d'une famille du Lac St Jean.
- Le sublime fjord du Saguenay et l'impossible décision qu'il nous obligeait à prendre : fallait-il choisir la route du nord ou du sud pour rejoindre la baie de Tadoussac?
- Notre chalet surplombant le St Laurent, dans la réserve amérindienne des Escoumins, où notre activité favorite fut sans conteste de guetter le souffle des baleines, en dégustant du homard et en observant les allées et venues des petits bateaux rapides quittant le quai pour fournir un pilote aux bateaux marchands, au large.
- Les routes paisibles et bordées de phares du Bas St Laurent et de la Gaspésie, qui bien qu'elles ne soient pas très nombreuses (au regard de notre réseau routier européen) ont dû être parcourues à l'infini sans qu'il ne soit possible de se mettre d'accord sur les plus beaux points de vue qu'elles offraient!
- Les levers et couchers de soleil – ou de brume! - sur les parcs du Bic, de Forillon, de la Gaspésie; et le spectacle hallucinant – odeurs comprises - des fous de Bassan sur l'île Bonaventure.
- La jolie capitale, Québec, que nous n'avons probablement pas appréciée à sa juste valeur à l'époque, la trouvant trop calme et trop ... européenne (mais notre avis a évolué)!
- La surprenante métropole de Montréal, qu'on embrassait d'abord depuis la terrasse du Mont Royal pour ensuite plonger dans ses entrailles (jusqu'à ses souterrains!), chaque quartier nous apparaissant alors comme un village dans lequel tout le monde se connaissait, tant les gens s'abordaient avec convivialité.
- Le tour en hydravion au-dessus des Laurentides, alors que les forêts explosaient des couleurs chaudes de l'été indien, contrastant avec le bleu intense des lacs et du ciel.
- La première poutine, finalement avalée après quelques jours d'hésitation, et sans grande conviction, nous faisant penser qu'un partenariat Belgique-Québec serait plus qu'opportun pour améliorer l'aspect des frites!
La chaleur humaine de nos cousins canadiens
Et justement, venons-en aux « gens de là-bas ». Parce qu'il faut bien le dire, ce fut là notre plus remarquable découverte! Une fois l'immigration passée (sans commentaire), leur sympathie nous est apparue d'emblée : il suffit de sortir une carte routière et de voir le nombre de personnes qui vous accostent spontanément pour proposer leur aide! Mais au fil des jours, des tas de petites attentions nous ont convaincus que nous étions véritablement au pays de l'authentique chaleur humaine!
Quelques exemples de ce que nous avons particulièrement aimé?
- Leur patience à répéter ce que nous ne comprenions pas du premier coup! Et il faut dire que, si nous parlions la même langue, certaines personnes avaient pour nous (et nous pour elles) un accent ... déroutant!
- Leur prévenance à nous expliquer certaines coutumes locales, pour ne pas paraître trop "touristes" : le dépanneur chez qui on achète son vin avant d'aller au restaurant, la possibilité de tourner à droite aux carrefours même si le feu est rouge, la technique pour décortiquer le homard sans asperger les tables voisines, ...
- La complicité née à tenter de comprendre leurs expressions tellement drôles, et à trouver l'équivalent dans notre français de Belgique, découvrant à quel point les mots wallons et québécois pouvaient être proches!
- Leur disponibilité et l'utilisation massive de superlatifs quant il s'agissait de nous parler de leur pays et de ses coutumes, de nous faire découvrir les trésors cachés et les bons plans de leur région (combien de chutes là-bas sont « plus » ceci ou cela que les chutes du Niagara!)
- Leur joie de vivre, en toute simplicité, dans ce pays où les rigueurs du climat et l'éloignement géographique de nombreuses communautés donnent encore sens à la solidarité.
Oui, fin septembre 1995, nous partions pour la première fois au Québec, attirés par la nature et les paysages immenses! Et nous en revenions, mi-octobre, fascinés par les gens et convaincus qu'ils devaient occuper un rôle central dans tout voyage au Québec!
Ceux qui nous ont conseillés, logés, nourris, guidés, initiés à leur art de vivre, lors de ce tout premier voyage, ont su nous donner envie, au fil des ans, de découvrir leur pays en profondeur, et en toutes saisons. Et nous permettre de tisser peu à peu le réseau de partenaires qui nous permet aujourd'hui de vous concocter de véritables voyages-expériences, alliant la découverte de la nature et le contact authentique avec les habitants. Au Québec, et maintenant dans tout le Canada!
Crédit photos Go to Canada